Plus de train... moins de carbone
À travers l’augmentation possible du nombre de trains du quotidien à hauteur de + 66 % et la mise en œuvre de 3 RER métropolitains autour des aires urbaines d’Aix-Marseille, de Toulon et de Nice et la Côte d’Azur, le projet des phases 1 & 2 va permettre d’accroitre de plus de 23 millions le nombre de voyageurs ferroviaires annuel d’ici 2035, dont 62 % vont se reporter de la route vers le train.
Une offre ferroviaire plus importante
Le projet des phases 1 & 2 permettra de mettre en place :
- Un Service Express Métropolitain Azuréen avec 6 TER / heure / sens entre Cannes et Menton (pour 4 TER / heure / sens aujourd’hui) ;
- Un Service Express Métropolitain Toulonnais avec 4 TER / heure / sens entre Saint-Cyr et La Pauline (pour 2 TER / heure / sens aujourd’hui) ;
- Un Service Express Métropolitain Marseillais, avec 3 TER / heure / sens omnibus entre Marseille et Aubagne (pour 2 TER / heure / sens aujourd’hui) et de 4 TER / heure / sens sur les voies littorales entre Saint-Charles et l’Estaque (pour 2 TER / heure / sens aujourd’hui).
Le projet des phases 1 & 2 permettra également d’augmenter le nombre de liaisons rapides sur l’axe Marseille-Vintimille, améliorant ainsi les liaisons ferroviaires régionales entre les trois métropoles et l’accès à l’ensemble du territoire français depuis le Var et les Alpes-Maritimes. Il permettra également de proposer de nouvelles liaisons traversant les métropoles sans correspondance. Ce sera le cas de la liaison Miramas-Vitrolles Aéroport-Aubagne autour de Marseille, de Saint-Cyr-Carnoules autour de Toulon ou de Cannes-Menton autour de Nice.
Sur l’étoile ferroviaire marseillaise, le projet rendra en outre possible la réalisation de projets complémentaires, permettant de faire circuler :
- 6 TER / heure / sens (au lieu de 4), entre Marseille, Gardanne et Aix-en-Provence, dans le cadre de la 3e phase de l’aménagement de la ligne Aix-Marseille ;
- 2 TER / heure / sens entre Aix et l’étang de Berre et 4 TER / heure / sens entre Rognac et Marseille dans le cadre de la boucle complète Marseille – Aix – Rognac – Vitrolles – Marseille ;
- 4 TER / heure / sens (au lieu de 2) de Marseille à Port-de-Bouc, dans le cadre du renforcement de la Côte Bleue ;
- 4 TER / heure / sens d’Avignon à Aubagne, dans le cadre du prolongement du TER d’Avignon jusqu’à Aubagne.
Des temps de parcours plus courts
La création d’une gare souterraine à Marseille Saint- Charles permettra de supprimer le rebroussement des trains, imposé aujourd’hui par l’actuelle gare en impasse. Ceci diminuera les temps de parcours de 15 à 20 minutes pour les 20 000 trains traversant chaque année la ville vers le nord (Paris, Lyon, Avignon, Bordeaux…) et vers l’est (Aubagne, Toulon et Nice).
Les aménagements du nœud ferroviaire marseillais permettront aussi de renforcer la desserte de Marseille vers le nord (vers Avignon, Lyon et Paris) d’une part et vers Toulon et Nice d’autre part.
Des trains plus fiables
Les aménagements du projet des phases 1 & 2 vont permettre de réduire les conséquences des incidents sur la ligne et donc les répercussions en termes de retards, voire de suppressions de trains.
Ainsi, la traversée du nœud ferroviaire marseillais va être facilitée grâce à la suppression des conflits de circulation liés à la gare de Marseille Saint-Charles en impasse (réorganisation du plateau de voies de la gare de Marseille Saint-Charles et des sites de remisage des trains pour assurer leur entretien).
Dans le Var et les Alpes-Maritimes, la création de voies à quai supplémentaires dans les gares de Saint-Cyr-Les Lecques, La Pauline, Cannes La Bocca déplacée, Cannes Centre, Nice Aéroport et Nice Ville va permettre à deux trains circulant dans la même direction d’arriver en même temps en gare et à l’un de doubler l’autre si besoin.
Les aménagements en gares de Carnoules, des Arcs-Draguignan, de Cannes La Bocca déplacée, de Nice Ville et de Nice Saint-Roch vont contribuer à fluidifier la circulation des trains, en offrant des voies de garage TER supplémentaires, afin que ceux-ci n’engorgent pas l’axe ferroviaire.
Enfin, le remplacement des croisements à plat de voies uniques par des dénivellations, au niveau de la bifurcation de La Pauline vers Hyères et de la bifurcation de Cannes vers Grasse, va permettre de supprimer les conflits entre les trains circulant sur l’axe Marseille – Vintimille et les trains circulant respectivement sur l’axe La Pauline-Hyères ou sur l’axe Cannes-Grasse.
Le système ferroviaire étant alors plus à même d’absorber rapidement les aléas susceptibles de survenir et de perturber le trafic, la fiabilité du service ferroviaire sera accrue, au bénéfice des usagers du train. À l’horizon de la mise en service du projet des phases 1 & 2 LNPCA, les minutes perdues par les trains dans le nœud ferroviaire marseillais devraient connaître une diminution d’environ 40 % (soit -70 000 minutes par an).
Des gares nouvelles et modernisés, multimodales, situées au cœur de quartiers en requalifications ou en développement
Le projet améliorera la desserte des aires métropolitaines grâce à la création de gares nouvelles intermodales éco-conçues.
Les collectivités locales partenaires du projet des phases 1 & 2 LNPCA ont accompagné la définition de ces gares de manière à ce qu’elles contribuent efficacement au report modal de la voiture vers le train et s’insèrent de façon harmonieuse dans leur environnement urbain :
- Les gares ont été créées ou relocalisées au cœur de projets urbains qu’elles permettront de desservir ;
- Les gares bénéficieront d’une intermodalité accrue et efficace : transports collectifs urbains, accessibilité en modes actifs (piéton et vélo avec places de stationnement sécurisées), parkings relais pour les voitures, etc.
Un développement du fret préservé
En augmentant le nombre de circulations possibles, le projet des phases 1 & 2 va permettre de proposer davantage de créneaux pour les trains de fret circulant entre Marseille et Vintimille, en heures creuses (ces créneaux supplémentaires étant utilisés par le TER en heures de pointe) : 1 à 2 sur l’axe Miramas-Vintimille et 2 à 3 sur l’axe Miramas-La Seyne.
Le projet des phases 1 & 2 ne prévoit pas d’installations permettant le développement du fret sur les voies littorales entre Marseille Saint-Charles et l’Estaque, lequel fait l’objet de projets distincts et de procédures d’autorisation spécifiques.
Une décarbonation des modes de transports
Grace à la mise en service du projet des phases 1 & 2 LNPCA, 36 % de voyageurs ferroviaires supplémentaires sont attendus d’ici 2035, avec notamment :
- + 9 millions de voyageurs / an en gare de Marseille Saint-Charles ;
- + 3,8 millions de voyageurs / an en gare de Nice Aéroport ;
- + 3 millions de voyageurs / an en gare de Cannes Centre.
Parmi les 23 millions de voyageurs supplémentaires, 62 % viennent de la route, répondant ainsi aux enjeux de santé publique grâce à l’amélioration de la qualité de l’air et de lutte contre le réchauffement climatique.
Un bilan carbone rapidement positif
La neutralité carbone correspond à l’année théorique où le cumul des émissions évitées par le projet dépasse le cumul des émissions engendrées par sa réalisation (travaux).
Dans le cas du projet des phases 1 & 2, cette neutralité sera atteinte au maximum 16 ans après la fin des travaux. À partir de ce moment-là, le projet sera considéré comme « carbone rentable ».
Sur 40 ans d’exploitation, le projet permettra d’éviter l’émission de 450 000 TeqCO2 (tonnes équivalent CO2).